Célébrations du Centenaire de la FIDE à Québec

18 - 20 août 2024

Nous célébrerons le centenaire de la FIDE pendant les trois derniers jours des Rencontres Internationales des Échecs Francophones qui se tiendront à Québec du 12 au 20 août. https://cycc2024.my.canva.site/site-ridef

Nous espérons vous voir nombreux à participer à ces festivités.

Parmi les moments forts de ces trois jours :

  • Québec sera une étape importante du Relais de la Torche des Échecs, un mouvement mondial visant à célébrer la riche histoire du jeu et à rassembler la communauté échiquéenne internationale.
  • Une reconstitution d’une célèbre partie d’Emanuel Lasker, qui lui a permis de devenir le deuxième champion du monde, réalisée par les soldats et la musique du 22e Régiment royal canadien d’infanterie.
    "Assister à une conférence exceptionnelle animée par trois éminents historiens des échecs, portant sur le thème fascinant de la création de la FIDE sous la présidence inaugurale d’Alexander Rueb, de 1924 à 1949."
  • Une exposition unique d’objets et de documents, principalement d’Alexander Alekhine, jamais montrés au public (voir liste ci-après).
  • La clôture sera marquée par un somptueux gala au légendaire Château Frontenac.

Vous trouverez ci-dessous les détails de l’agenda préliminaire, et en pièce jointe la liste des objets à exposer, qui sera complétée par ceux apportés par la FIDE.

**Dimanche 18 août :**

  • 10h00 : Visite guidée du Vieux-Québec (FR/EN)
  • 13h00 : Citadelle - Cérémonie de la torche / Hymnes du Canada et de la FIDE
  • 14h00 : Citadelle - Reconstitution de la partie en direct par le 22e Régiment royal
  • 15h00 : Citadelle - Cocktail
  • 15h00 : Terrasse Dufferin - Exposition
  • 16h00 : Château Frontenac - Parties simultanées
  • 20h00 : Laval - Championnat de Blitz (joueurs)

**Lundi 19 août :**

  • 10h00 : Château Frontenac - Championnat de Rapide de la Francophonie
  • 14h00 : Excursion au Parc de la Chute-Montmorency
  • 20h00 : "100 ans de la FIDE" - Exposition - Objets et documents exceptionnels
  • 21h00 : Château Frontenac - Conférence audiovisuelle "100 ans de la FIDE" par Georges Bertola, Guy Gignac et Willy Iclicki - Présentation par Patrick Van Hoolandt en français avec traduction simultanée en anglais.

**Mardi 20 août :**

  • 10h00 : Laval - 9ème ronde du Championnat de la Francophonie
  • 10h00 : Laval - Visite VIP de Laval, premier coup joué par Arkady Dvorkovich ?
  • 16h00 : Laval - Cérémonie de remise des prix, toast de l’amitié
  • 20h00 : Château Frontenac - Dîner de gala de clôture avec animation

Liste de pièces qui seront exposées :

  • #1 ABCD Lettre d’Alekhine du 6 février 1922 avec l’en-tête du Café de la Régence - Enveloppe originale incluse
    La journaliste suisse Anneliese Rüegg (1879-1934) vint en Russie en 1921 pour donner une série de conférences et soutenir la Révolution. Alexandre Alekhine avait été désigné pour être son interprète et leur relation devint rapidement intime. Elle tomba enceinte et le mariage eut lieu le 15 mars 1921.
    Ils obtinrent l’autorisation de quitter la Russie et peu de temps après ils prirent des chemins différents.
    Alekhine arriva seul sur le territoire français en janvier 1922. Il fut hébergé par son compatriote et ami d’enfance Victor Kahn, domicilié au 27 rue La Fontaine dans le 16e arrondissement, un quartier bourgeois de Paris.
    Elle donna naissance à Alexandre Jr. le 2 novembre dans la ville de Winterthour en Suisse.

À quelques jours d’intervalle du tournoi de Vienne, un incident malheureux survint à Aix-la-Chapelle (Aachen), une ville d’Allemagne située à la frontière de la Belgique et des Pays-Bas.

Ayant eu vent de l’endroit où se trouvait son ami Edmond Lancel en rétablissement dans un grand hôtel, Alekhine décida d’y séjourner quelques jours. Tous deux en profitèrent pour jouer quelques parties à l’aveugle, c’est-à-dire sans voir l’échiquier. Une pratique qu’il perfectionna au point d’obtenir quelques années plus tard le record du monde de cette discipline.

Coïncidence ou non, lors de cette soirée du 2 novembre (c’était le premier anniversaire de son fils), il fit un geste insoupçonné. Bien qu’intoxiqué par l’alcool, il tenta de s’enlever la vie avec un couteau planté dans le ventre. Il n’en fallait pas plus pour soupçonner le témoin principal d’être à l’origine de cet acte, mais Alekhine eut tôt fait de le déculpabiliser.

Le récit provient d’une conférence du témoin principal qui eut lieu au Cercle de Charleroi. Des souvenirs d’antan que le rédacteur de la célèbre revue L’Échiquier relata en détail dans un opuscule quelques décennies plus tard.

Il survécut, malgré un verdict qui ne plaida pas en sa faveur. Contre toute attente, il participa au tournoi en Autriche, mais sa performance fut bien en deçà de son potentiel.

  • #2 AB Petite boîte en métal argenté début du XXe siècle
    Décor gravé de fabrication française intitulé « Partie D’échecs ».
    Pourtour intérieur en bois.
    Poids : Environ 400 gr
    Dimensions : 10 x 7,5 x 4 cm
    Particularité : Initiales A.A en dessous de la boîte / Alexandre Alekhine.
  • #3 ABC Programme du tournoi international d’échecs réservé aux amateurs de 1924
    Organisé à Paris du 12 au 20 juillet à l’occasion de la célébration de la VIIIe Olympiade. L’événement se déroula indépendamment des Jeux Olympiques de Paris.

Prospectus de 4 pages incluant la présentation des concurrents et des règles générales à la célébration de la VIIIe Olympiade orné par le magnifique logo en couleur de la Fédération française des échecs FFDE
Les participants furent accueillis deux jours avant le début de la compétition. Le tournoi prévu initialement au sein du prestigieux Hôtel Majestic, avenue Kléber eut lieu finalement dans la salle des fêtes de la mairie du 9e arrondissement. Le lieu devint rapidement une référence pour la haute société parisienne.

Le président de la commission des arbitres est Alexandre Alekhine (qui n’est pas encore champion du monde, ni Français à l’époque).

  • #4 ABC Photo officielle du 2e Championnat de France d’échecs de Strasbourg 1924
    Magnifique tirage argentique du cliché présenté dans une pochette du photographe (Studio Rousseaux).
    Neuf signatures entourent la photo : Henri et Louis Bertrand, A. Gibaud, A. Goetz, A. Silbert, R. Crépeaux (à mes amis), A. Chéron, G. Renaud et A. Suren.
    Au dos de la pochette, trois signatures : F. Gavarry (président de la FFE), R. Casier (« quel honneur ! ») et, surtout, A. Alekhine.
  • #5 AB Carte postale du Championnat de France d’échecs de Strasbourg du 31 août au 7 septembre 1924
    Le Comité de l’Échiquier Strasbourgeois prit en charge ce deuxième championnat de France d’échecs. Treize candidats participèrent à cette rencontre annuelle qui eut lieu au Café Broglie. Pour assurer le bon fonctionnement, l’organisation désigna Edmond Michel à la présidence et Pierre Vincent à l’arbitrage.
    De son côté, la Fédération française des échecs mit tous les efforts nécessaires pour assurer la plus grande visibilité possible à l’événement. De plus, l’organisation tira profit de l’influence et de l’enthousiasme parmi eux, du maître Alexandre Alekhine. Il eut des paroles élogieuses envers la Fédération française des échecs.
    Avec la signature des douze compétiteurs, incluant la sommité du Monde des Arts, Marcel Duchamp et Alexandre Alekhine en visite à Strasbourg, le 24 septembre 1924.
    La notation suivante est inscrite :
    Septembre 24
    Tous nos vœux et encouragements pour notre jeune fédération.
    Affectueusement Marcel Duchamp
  • #6 AB Photo inédite d’Alekhine dédicacée à Nice le 9 septembre 1925
    Photo provenant du fonds archivé du Petit Parisien pris à Paris dans le somptueux Jardin du Palais Royal en 1923, avec en prime une belle dédicace de l’arbitre en chef Alexandre Alekhine.
    « Avec mes hommages A. Alekhine Nice 9/IX 1925 »
    Le 3e Congrès de la Fédération française des échecs a été organisé à Nice du 2 au 11 septembre 1925 avec le concours du Syndicat d’initiative de Nice ; du Cercle artistique et du Groupe des joueurs d’échecs de Nice.
    Ce tournoi eut un grand succès. Il comprenait, pour la première fois, un groupe subsidiaire permettant de sélectionner le gagnant pour le championnat de l’année suivante.
  • #7 A Carte d’invitation de la rencontre Capablanca – Alekhine 1927 à Buenos Aires
    Buenos Aires September 1927
    Sr. Rodolfo De Witt
  • #8 A Autographe d’Alexandre Alekhine à Buenos Aires le 12 octobre 1927
    Lors de ce championnat du monde d’échecs, l’aspirant remporta cette journée-là une deuxième partie consécutive contre le champion en titre.
    Probablement la première fois de sa carrière que Capablanca perdit deux parties d’affilée.
    Partie #12 Alekhine – Capablanca
    11 au 12 octobre
    1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 d5 4.Fg5 Cbd7 5.e3 Fe7 6.Cf3 0-0 7.Tc1 c6 8.Dc2 a6 9.a3 h6 10.Fh4 Te8 11.Td1 b5 12.cxb5 cxb5 13.Fd3 Fb7 14.0-0 Tc8 15.Db1 Da5 16.Ce2 Cb6 17.Ce5 Cc4 18.Fxf6 Fxf6 19.Fh7+ Rf8 20.Cd7+ Re7 21.Cc5 Db6 22.Cxb7 Dxb7 23.Fd3 Tc7 24.Da2 Tec8 25.b3 Cd6 26.Dd2 Db6 27.Tc1 Rd7 28.Txc7+ Txc7 29.Fb1 Fe7 30.Cf4 Rc8 31.De2 g6 32.Cd3 Ce4 33.b4 Tc3 34.Db2 Dc7 35.Cc5 Fxc5 36.dxc5 De5 37.f4 Dg7 38.Fxe4 dxe4 39.Rf2 Df6 40.g3 g5 41.Tc1 1 - 0
  • #9 AB Menu signé par Alekhine à l’hôtel Lutetia à Paris le 12 février 1928
    Malgré les préparatifs de dernière minute, bon nombre se rassemblèrent pour célébrer son exploit le 12 février. La cérémonie eut lieu à l’hôtel Lutetia en présence de plusieurs dirigeants influents, notamment de Monsieur Fernand Gavarry, ministre plénipotentiaire et président de la FFE. Cet établissement inauguré en 1910 devint rapidement un lieu de rencontre où toutes les couches de la société se retrouvèrent.
    Les convives eurent le privilège de goûter à des plats concoctés avec finesse et de festoyer avec la nouvelle gloire des échecs français. Le président prit place à la table d’honneur aux côtés du héros du jour et de son épouse. Il souligna au moment opportun la victoire du franco-russe et leva son verre à cet exploit remarquable. Le champion eut droit à une ovation bien méritée de la part de l’auditoire.
    Plus tard, le lauréat prit la parole et fit remarquer que son accomplissement alla au-delà des soixante-quatre cases de l’échiquier. Il remercia l’entourage et accepta volontiers d’apposer sa signature sur tous les documents qu’on lui présenta.
    Banquet donné par la Fédération française des échecs à l’hôtel Lutetia en l’honneur du nouveau champion du monde.
    La carte de menu a été signée par Alekhine. L’ajout du sceau de cet hôtel de luxe parisien revêt un intérêt particulier.
  • #10 ABCD Magazine d’échecs autrichien Wiener Schachzeitung
    Le champion du monde Alexandre Alekhine a écrit des notes manuscrites en français sur sa vie personnelle ainsi que des commentaires sur son adversaire de l’époque, le Cubain José Raul Capablanca.
    Selon les dires de l’encanteur Karl Klittich, le premier acquéreur aurait été le challenger d’Alekhine en 1929 et 1934, Efim Bogoljubov.
    Item de collection rarissime provenant de la collection de Lothar Schmid dans les années 1960.
    À noter, les initiales dorées « A.A. » sur le dos du magazine relié comprenant les années 1913 & 1914.
    Reproduction du texte d’Alekhine
    Est-ce vraiment utile de souligner Messieurs, à quel point les manifestations de sympathies dont je viens d’être l’objet me touchent et m’honorent. Venant de vous elles me sont doublement chères, car je considère que c’est à vous, la France échiquéenne que je dois en partie le titre que je viens d’obtenir. En effet, si celle à la Russie que je dois en entier mon développement échiquéen, c’est grâce à l’hospitalité française que j’ai pu me rétablir moralement après le désastre de la révolution russe, et de rassembler des nouvelles forces, pour la lutte que je considère un des buts de ma vie. Je dis un des buts pour réfuter une fois pour toutes les foutaises qu’on a publiées aussitôt après la fin du match. On m’a fait dire que le championnat du monde des échecs était le rêve de ma vie, ce qui est évidemment exagéré. Je ne suis pas de ceux qui mettent délibérément tout leur avis sur une carte et n’aurais pas considéré ma vie comme réussie si je n’étais pas venu à vaincre Capablanca. Mais néanmoins ces dernières années j’avais acquis la conviction, qu’il serait de la plus haute importance pour le développement de notre art de détruire la légende Capablanca et ceci pour deux raisons. La première est d’ordre général, le grand "bluff" de l’homme-machine, l’homme qui a trouvé la pierre philosophique aux échecs soit le secret de ne pas perdre s’était propagé ces dernières années dans des dimensions telles qu’il risquait de perdre à jamais l’opinion du monde échiquéen. Quant à la valeur créatrice des autres maîtres et à l’évolution de notre art. Mais ceci serait encore rien ou presque, si Capablanca lui-même avait aimé les échecs… qui n’aime pas son art et se dit persuadé de sa décadence de prétendre à la suprématie ! C’est pour ces raisons que je crois tout à fait indépendant de ma personne que le résultat de la lutte de Buenos Aires peut avoir des bonnes discussions pour le monde échiquéen. Pour ma part, j’espère pouvoir contribuer… compléter… ce que c’est que l’art des échecs…J’offre le tout… ma collaboration à la Fédération dans son magnifique effort de propagande…
  • #11 AB Photo de Hambourg signée par les cinq membres de l’équipe française le 24 juillet 1930
    Cette IIIe olympiade se déroula du 13 au 27 juillet à Hambourg, en Allemagne. Cette compétition mondiale par équipes réunit dix-huit nations. Les pays s’affrontèrent de la même manière que les olympiades précédentes, la disposition des joueurs sur les quatre échiquiers n’étant pas forcément établie à l’avance avant chaque ronde. L’accord empêchant les professionnels à la compétition fut retiré, évitant ainsi tout malentendu.
    Devenu citoyen français, Alexandre Alekhine défendit les couleurs de la France au premier échiquier. Au cours de cette même année, Marcel Duchamp devint Membre du conseil de la Fédération française des échecs.
    Les membres de l’équipe française (Alekhine, Betbeder, Gromer, Duchamp et Voisin).
    La note suivante est aussi inscrite : Meilleures pensées aux amis du Cercle Philidor, restés à Paris. 24-7-1930
    En 1921, Gustave Lazard (1876-1948) devint président du Cercle Philidor. Excellent amateur bien connu des milieux parisiens et problémiste reconnu.
  • #12 A Lettre signée par Alekhine à Paris le 25 février 1932
    Invitation personnelle au couple Martin pour assister à une exhibition historique à l’hôtel Claridge, ainsi que les commentaires personnels d’Alekhine sur le tournoi de Londres.
    Un exploit peu commun survint trois jours plus tard le dimanche 28 février dans la salle des fêtes de l’hôtel Claridge, avenue des Champs-Élysées à Paris. Trois cents joueurs d’échecs sélectionnés et répartis sur soixante échiquiers (chaque groupe disposant d’un capitaine) défièrent en simultanée le champion du monde.
    L’enjeu, établir un nouveau record du monde au profit des œuvres de mutilés et d’anciens combattants. Plusieurs dignitaires soutinrent cet événement, dont le président de la Fédération française des échecs, M. Léon Tauber, les vice-présidents MM. G. Gompertz, J. Conti, ainsi que le trésorier général, adjoint au maire du IXe arrondissement de Paris, M. Lucien Sauphar.
    Le droit d’entrée pour cette séance particulière fut fixé à 10 francs par individu.
    Trente-sept gains, six défaites et dix-sept nulles. Tel que souhaité, il réussit son pari haut la main !
  • #13 AB Photo de l’équipe française lors de l’Olympiade de Folkestone en 1933
    Cette Ve olympiade eut lieu du 12 au 23 juin à Folkestone, en Angleterre. À l’origine, dix-huit équipes s’inscrivirent, mais le désistement imprévisible de quelques pays (l’Argentine, l’Espagne et l’Estonie) engendra un désagrément. Pour sa part, l’Allemagne sous la gouverne d’Adolf Hitler entra en conflit avec la FIDE.
    Depuis sa création, cet événement figura comme le plus faible taux de participation. Seulement quinze nations y participèrent, mais en revanche, la qualité des équipes compensa.
    La sélection des joueurs français fut sévèrement critiquée par M. Gaston Legrain dans L’action Française du 19 juin. À la suite d’insuccès répétés, il reprocha aux dirigeants de quémander au lieu de sélectionner ! Il laissa sous-entendre qu’il serait futile d’y participer en l’absence d’Alekhine.
    Sur tirage argentique, signé le 20 juillet 1933 par les cinq membres de l’équipe, soit de haut en bas : André Voisin, Marcel Duchamp, Victor Kahn, Louis Betbeder-Matibet et Alexandre Alekhine.
    Tampon du photographe au verso (Halksworth Wheeler 7 & 9 Church Street, Folkestone)
  • #14 AB Carte postale du tournoi de Paris du 19 au 27 octobre 1933 avec la signature des dix participants
    Carte postale du match « Staunton - Saint-Amant » servant de support aux signatures des dix participants au tournoi de Paris 1933.
    Les dix participants furent :
    Alexandre ALEKHINE (champion du monde et vainqueur du tournoi), S. Tartacower, E. Znosko-Borovsky, A. Lilienthal, F. Lazard, M. Raizman, A. Baratz, J. Cukierman, A. Gromer et R. Frentz.
  • #15 AB Photo d’une simultanée donnée par Alekhine à la Croix-de-Berny le 16 juin 1935 avec signature le 19 août 1935
    Photographie prise au moment où Alekhine jouait contre la future championne de France Paulette Schwartzmann. La posture du champion est remarquable, tout à fait typique du personnage. Vu la date écrite par Alekhine, la dédicace a été faite lors du tournoi Olympique de Varsovie. Muffang occupait le troisième échiquier français.
  • #16 AB Photo de Varsovie signée par les cinq membres de l’équipe française le 30 août 1935
    Pour sponsoriser le voyage de l’équipe française à Varsovie, le capitaine donna une simultanée le 15 juin dans le hall du journal Le Jour sur les Champs-Élysées. Pour cette activité, il affronta trente-six équipes regroupant de quatre à cinq joueurs en consultation. Ce rassemblement connu un franc succès et attira bon nombre de spectateurs. Une séance de dédicace clôtura l’événement.
    Résultat : 27 gains, trois nulles et six défaites.
    Cette VIe Olympiade se déroula du 16 au 31 août à Varsovie, en Pologne. Elle réunit vingt nations, faisant ainsi le plus grand rassemblement depuis sa création. Les États-Unis, vainqueurs de la Coupe Hamilton-Russell à deux reprises, furent en mesure de réunir des fonds suffisants pour faire le long périple en Europe. Pour la première fois depuis 1928, l’Amérique du Sud fut représentée.
    Très belle photo représentative des échecs français d’avant-guerre signée par les cinq membres de l’équipe française (Alekhine, Betbeder, Kahn, Raizman et Muffang).
    Le capitaine de l’équipe ajouta cette remarque : Félicitations à Louis Betbeder, Muffang, Kahn, Raizman et à notre fédération,
    A. Alekhine 30 /VIII 1935
  • #17 A Photo Alekhine - Euwe Championnat du monde 1935 PREMIÈRE PARTIE
    Pour la première fois, on autorisa l’appui d’un second pour l’analyse des parties ajournées. D’origine juive polonaise, Salo Landau émigra aux Pays-Bas pendant la Première Guerre mondiale. Comme plusieurs, il fuit la misère et l’antisémitisme. Il aida au mieux de ses connaissances le champion défendant. De son côté, le challenger eut comme assistant le Hongrois Géza Maroczy. Il fut champion de Hongrie en 1932.
    Le propriétaire de l’établissement de l’hôtel Carlton à Amsterdam s’occupa du séjour d’Alekhine. Il eut droit au service de luxe (hôtellerie, restauration) à l’exception apparemment des boissons alcoolisées ! À la veille de l’affrontement, une réception eut lieu à cet endroit en compagnie du président de la FIDE, le Dr Alexander Rueb.
    Le Dr Willem de Vlugt, bourgmestre d’Amsterdam fit le premier coup du match à l’hôtel Carlton, le 3 octobre.
  • #18 AB Photo Euwe – Alekhine Championnat du monde 1935 DEUXIÈME PARTIE Amsterdam
    La seconde partie a eu lieu le 6 et 7 octobre dans la grande Salle de Milice Militiezaal. On cite parfois à tort, le musée Rijksmuseum d’Amsterdam comme lieu de rencontre.
    Sur la photo, Euwe réfléchit sérieusement à son prochain coup (21.a4) tandis qu’Alekhine se tient pensif derrière sa chaise, une main appuyée sur sa hanche, l’autre sur son menton.
    À l’arrière-plan, on aperçoit le tableau du peintre Jacob Lyon, tandis qu’à l’extrême gauche se trouve l’échiquier démonstrateur pour les spectateurs.
    De gauche à droite : Tegelaar, Alekhine, Landau, Maroczy, Euwe et Kmoch
    La partie sera suspendue au 40e coup et reprise le lendemain.
    Sceau de l’agence au verso : Copyright by ABC Press Amsterdam
    Item de collection rarissime provenant de la collection de Lothar Schmid.
  • #19 ABC Livre d’échecs Aljechin - Euwe 1935 De Strijd om het Wereldkampioneschap Schaken Gespeeld in Nederland in 1935
    Édition spéciale en cuir bleu non commercialisée et uniquement destinée aux officiels et aux principaux sponsors en guise de remerciement pour leur implication. Exemplaire dédicacé au directeur du championnat Hans Kmoch par le Président M. Levenbach et le Secrétaire-trésorier G. Van Dam.

ALJECHIN - EUWE 1935
Au très honorable Monsieur H. Kmoch
En souvenir de notre sympathique coopération
Comité national néerlandais pour le championnat du monde d’échecs
M. Levenbach Président G. Van Dam Secrétaire-trésorier

Les bibliothécaires et les historiens du Max Euwe Center ne disposent d’aucune donnée concernant le nombre d’exemplaires et les destinataires, mais seulement d’une estimation : environ 25 exemplaires.

  • #20 A Photo d’une simultanée d’échecs par Alekhine au Café du Nord le 11 avril 1937 à Boulogne-sur-Mer
    Il affronta trente adversaires simultanément au Grand Café du Nord (siège social du Cercle Boulonnais des échecs et de l’Amicale des Gars du Nord).
    Le sceau du photographe A. Deseille est bien visible à l’avant-plan.
  • #21 AB Photo originale d’Alexander Alekhine et Josef Lokvenc à Vienne en 1943
    Le 10e Championnat d’échecs du Grand Reich allemand se tint du 15 au 29 août à Vienne.
    Josef Lokvenc remporta le tournoi avec un résultat de 12.5/15
    En tant qu’invité, Alekhine donna plusieurs séminaires d’échecs et trois simultanées du 22 au 24 août. Ces exhibitions furent les dernières connues auxquels Alekhine participa avant de quitter l’Europe occupée pour l’Espagne.
    Avec le cachet du studio. Lothar Rübelt fut l’un des photographes sportifs les plus importants de l’entre-deux-guerres.
    A appartenu au grand collectionneur Lothar Schmid.
  • #22 A Croquis d’Alekhine avec signature et dédicace
    Mis à part quelques séances à l’aveugle (représentation mentale, par la mémoire, de l’échiquier) lors de son séjour aux îles Canaries, il donna une longue série d’exhibitions pendant les mois d’octobre et novembre. Lors d’une représentation contre trente adversaires à Santa Cruz de Tenerife, le 21 novembre 1945, il affronta un des participants sans voir l’échiquier.
    Alekhine - J. Pedreira
    1.e4 e5 2.d4 d6 3.Cf3 Cc6 4.Fb5 Fd7 5.Cc3 Cf6 6.Fxc6 Fxc6 7.Dd3 exd4 8.Cxd4 Dd7 9.Fg5 Fe7 10.0-0-0 0-0 11.Cf5 Tfe8 12.The1 Fd8 13.f4 a6 14.Dh3 Rh8 15.e5 Cg8 16.Ce4 Fxe4 17.Cxd6 Ff5 18.Cxf5 De6 19.Fxd8 Taxd8 20.b3 g6 21.Txd8 Txd8 22.Dh4 Dd7 23.Ce3 Dd4 24.Rb1 Te8 25.Df2 Ce7 26.Td1 Dc5 27.Cg4 Dxf2 28.Cxf2 Cc6 29.Ce4 b6 30.Td3 Rg7 31.Tc3 Ce7 32.Txc7 Cd5 33.Tb7 a5 34.g3 Te6 35.c4 Te7 36.Tb8 1 - 0
    Malgré une vive opposition, cette séance se termina par un verdict sans appel : vingt-sept victoires, une défaite et deux nulles en faveur du maître.
    Le lendemain de sa brillante performance à Santa Cruz de Tenerife, il confia ses états d’âme.
    À mon ami Alvaro Diaz en le remerciant pour toutes les marques d’attention dont je fus l’objet de sa part et en souhaitant de le revoir à une époque moins tourmentée de ma vie.
    Très affectueusement Dr A. Alekhine Tenerife, 22 novembre 1945.
    Amertume d’un être fragilisé. Quelques mois avant sa mort.
  • #23 AB Photos d’origine de la tombe d’Alekhine
    Détruite par la tempête de décembre 1999 (un arbre était tombé, cela avait fissuré la dalle). L’ancien monument ne pouvait être restauré.

La tombe d’Alekhine avait été reconstruite à l’identique et avec les mêmes matériaux début 2003 grâce au soutien et au financement du service culturel de l’ambassade de Russie.

La magnifique revue française Europe échecs avait passé une annonce pour retrouver des clichés.

C’est en partit grâce à Monsieur Michel Martre de Belgique que la tombe a été reproduite à l’identique. Quel ne fut pas sa joie à l’époque d’avoir permis la reconstruction de la tombe de son joueur préféré. À sa connaissance, il était le seul à posséder les photos d’origine.

Quel signe du ciel ! Pour vous remercier du plaisir que j’ai eu en lisant votre livre À chacun son héros – Alekhine le virtuose des échecs, je vous offre ces photos.
Le joueur d’échecs d’origine roumaine Abraham Baratz avait réalisé à lui seul le buste du champion franco-russe ainsi que les dessins techniques de la sépulture. À l’époque, la stèle coûta plus de 5 000 francs suisses.

  • #24 A Rapatriement du Portugal au port de Rouen de la dépouille mortelle Alexandre Alekhine
    Le cercueil contenant la dépouille d’Alekhine fut transporté par voie maritime au port de Rouen le 22 mars 1956 et de là, acheminé par voie terrestre jusqu’à Paris. La cérémonie d’inauguration du monument funéraire eut lieu quelques jours plus tard au cimetière du Montparnasse à Paris, dans la VIIIe division. L’événement eut lieu en l’absence de Grace, décédée quelques semaines plus tôt. Au total, pas moins de deux cent cinquante personnes se réunirent, dont plusieurs hauts dirigeants du monde échiquéen.
  • #25 AB Souvenir exceptionnel du Championnat du monde à Reykjavik, Islande en 1972
    Lithographie originale réalisée par le caricaturiste Halldor Petursson (1916-1977).
    Tirage limité et numéroté (6) incluant la signature de l’artiste et des joueurs d’échecs Bobby Fischer et Boris Spassky.
    L’artiste a reproduit les mêmes dessins (une série de 18 cartes) de 22,2 x 14,8 cm en noir & blanc.

Cet item provient de la collection personnelle du garde du corps de Bobby Fischer, Saemi Rock, alias Saemundur Pálsson lors du championnat du monde d’échecs de 1972 en Islande. Pálsson était un ancien policier et un ancien danseur de rock de compétition.

Certificat d’authenticité inclus.

Posté le 20 juillet 2024 par Patrick Van Hoolandt