Discours de clôture du Président de l’AIDEF

Menton du 23 au 30 octobre 2016

Monsieur le Député-maire de Menton, Monsieur le Député à l’Assemblée des Représentants du Peuple Tunisien, Monsieur le Consul de Roumanie à Monaco, Monsieur le représentant de la Fédération Internationale Des Échecs, Messieurs les Présidents et Vice-présidents des fédérations française, monégasque, égyptienne, québecoise, genevoise, libanaise, tunisienne, et ivoirienne, chers amis joueurs d’échecs,

En tant que président de l’association internationale des échecs francophones – AIDEF - également représentée ici à Menton par son vice-président Mohamed Zouaoui, son ambassadeur Slim Bouaziz , son trésorier Roland Akhrass, son conseiller Bernard Labadie, son directeur technique Gilles Miralles et son responsable partenariats financiers Damir Levacic, je suis tout particulièrement honoré par votre présence à cette remise des prix et cérémonie de clôture des 4° Rencontres Internationales des Échecs Francophones, présence qui témoigne de l’intérêt que vous portez à notre association.

Notre président depuis maintenant 18 ans, Kirsan Ilyumzhinov, conscient de l’importance de la Francophonie, de son développement futur et de la dynamique ascendante qui va permettre à l’AIDEF, dans les prochaines années, de prendre de plus en plus d’importance dans le monde des échecs, nous apporte son soutien. Il devait être présent parmi nous aujourd’hui ici à Menton, mais ce matin, lorsque vous avez entendu mon téléphone sonner dans la salle de jeu, c’était lui qui m’appelait pour s’excuser, il est actuellement sérieusement souffrant et malgré son billet d’avion en poche, son médecin ne l’a pas autorisé à voyager.

Je voudrais maintenant brièvement vous parler de l’AIDEF :

L’AIDEF qui est une association non seulement sportive mais également culturelle a été crée en 2007 et depuis le 81e congrès de la FIDE qui s’est tenu lors des olympiades d’échecs en septembre 2010 à Khanty-Mansiysk en Russie, elle est officiellement reconnue par la FIDE en tant organisation internationale affiliée.

Son but est d’aider au développement et à l’enseignement de la pratique des échecs dans l’ensemble des territoires de ses membres, de promouvoir et d’encourager l’utilisation de la langue française dans le monde des échecs.

En favorisant les échanges et les relations entre joueurs d’échecs francophones, nous voulons créer un espace d’entraide et de développement durable. Mutualiser davantage l’expérience, les ressources humaines et matérielles tout en créant des manifestations communes, tel est le but échiquéen que nous nous sommes fixé.

Notre association est composée de fédérations d’échecs des États et Gouvernements membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) ou d’entités régionales francophones constituées pour la pratique du jeu d’échecs, et ce dans tous les pays du monde. A ce jour, nous comptons 39 membres issus de 33 pays différents.

Cinquième langue la plus parlée au monde avec 274 millions de locuteurs, le Français bénéficie de la croissance démographique des pays d’Afrique subsaharienne dont les systèmes éducatifs, bien que rencontrant des difficultés de natures quantitative et qualitative continuent d’accorder une place privilégiée à cette langue.
Actuellement, 55% des francophones se trouvent en Afrique, un pourcentage qui devrait passer pour cette raison à 85% en 2050 pour 715 millions de francophones.
Le Français est une langue de développement, il ouvre à ceux qui la pratiquent les voies de la promotion interne et leur permet d’accéder aux relations régionales et internationales. Nous n’en partageons pas seulement l’usage mais nous partageons aussi la responsabilité de son évolution et de sa diffusion.

L’AIDEF a constaté que la rareté des manuels techniques officiels de la FIDE en langue française, destinés aux dirigeants, arbitres, entraîneurs, organisateurs et joueurs, constitue un handicap majeur pour le développement des échecs dans le monde francophone. Sous la supervision et coordination de l’arbitre international bien connu ici en France Bernard Sojka, nous avons réuni une équipe de 12 joueurs d’échecs traducteurs. Cette équipe a commencé son travail et les premiers documents sont déjà disponibles sur notre site internet dans la rubrique « traductions »

En collaboration avec le programme « Chess In Schools » de la FIDE, nous travaillons également actuellement à la mise en place d’une structure de formation en Français de moniteurs scolaires. C’est Gilles Miralles ici présent qui a bien voulu accepter cette lourde tâche.

Lors du dernier congrès de la FIDE qui s’est tenu le mois passé à Bakou en Azerbaïdjan, nous avons reçu une réponse favorable à la requête que nous avions déposée, à savoir qu’à partir de 2017 les RIDEF auront le même statut que les championnats du Commonwealth et ceux de la ligue arabe. Cela implique que des titres et des normes seront directement décernés aux premiers.

Notre événement majeur que sont les " Rencontres Internationales des Échecs Francophones " qui se déroule maintenant annuellement depuis 2013 prend chaque année de plus en plus d’importance et est devenu un événement mondial.

C’est l’occasion pour tous nos membres de se retrouver non seulement pour participer aux compétitions décernant les titres de champion et de championne de la Francophonie, mais aussi de partager des moments de convivialité propices à développer l’entraide nord-sud entre francophones.

La première édition eut lieu à Marrakech en 2013, la seconde en 2014 à Beyrouth, et la troisième en 2015 à Montréal. Beaucoup d’entre vous sont déjà venu me demander … et l’année prochaine ??? Je puis vous dire que le choix de l’attribution pour 2017 n’a pas encore été pris car les candidats ont jusqu’au 31 décembre pour nous faire parvenir leurs dossiers, mais à ce jour, la Côte d’Ivoire, la Tunisie et l’Égypte se sont déclarés.

Cette manifestation ici à Menton, qui sans aucun doute est une réussite, est conforme à nos objectifs, elle a permis de rassembler des individus issus des quatre coins de la planète ayant comme point commun les échecs et la langue française qui agissent comme liens entre eux et que rien n’aurait rapprochés si ce n’est justement cette langue et la passion pour ce jeu.

Nous avons accueilli cette année-ci 258 joueurs issus de 24 pays, battant un nouveau record du nombre de participants et du nombre de joueurs titrés.

J’aimerais maintenant remercier tous ceux qui ont contribué à la réalisation et au succès de cette manifestation, j’espère n’avoir oublié personne !

  • nos soutiens financiers : la ville de Menton, le Conseil Général des Alpes-Maritimes, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur et le club d’échecs de Menton.
  • la fédération monégasque pour le prêt de matériel et l’accueil des invités à Monaco, la fédération française pour la retransmission des parties sur internet, la revue Europe-Échecs pour les compte-rendus publiés journellement, l’artiste peintre Robert Lepine pour nous avoir dessiné une si belle affiche et la jeune joueuse malgache Laingomalanto Rina qui a crée et diffusé sur Youtube un clip en rap sur les 4° RIDEF.
  • nos trois arbitres, Claire Pernoud, Jean Coqueraut et Ruslan Ershov
  • et surtout, surtout, le directeur du tournoi Serge Cairo, le président de l’échiquier mentonnais Pascal Tixier ainsi toute leur équipe de bénévoles du club d’échecs de Menton qui ont fourni un travail remarquable et sans qui rien n’aurait été possible. Je propose de les applaudir !

Je tiens par la même occasion à souligner les excellentes relations qui ont prévalu tout au long des mois de préparation entre le club de Menton et l’AIDEF.

L’excellence des conditions de jeu, le professionnalisme des organisateurs et des arbitres, la qualité et la diversité des participants ainsi que l’importante couverture médiatique font que les conditions ont été réunies pour faire une réussite sportive et culturelle de cette manifestation.

A tous les joueurs ici présents, je vous félicite pour les résultats que avez obtenus, j’espère vous revoir bientôt et vous souhaite un bon voyage de retour.

Merci

Patrick Van Hoolandt

Posté le 31 octobre 2016 par Patrick Van Hoolandt